Guiseppe Palagonia, settimana dell'arte, Palerme, octobre 2015
Giuseppe Palagonia propose un art violent et révolutionnaire, ses installations investissent des lieux précieux et chargés d'histoire, comme ici (en haut) le Palazzo Constantion à Palerme et (en bas) le Palazzo Mirto, tous deux anciens, chargés d'histoire et présentant des pièces luxueuses. Il jette ainsi dans les espaces les plus précieux des ensembles de fripes et parfois même d'ordures qui rappellent à quel point la richesse des uns s'est construite sur la misère des autres. De plus, pour affirmer l'idée que l'art ne doit plus participer à cette injustice et que son accumulation ne doit plus être suceptible d'accroître encore la richesse de ceux qui en possèdent des pièces, chaque visiteur peut emporter ce qu'il veut de ces ensembles. Faire le commerce de l'art, spéculer sur sa possession, n'est alors plus possible et le geste artistique est un geste pur, gratuit, seulement destiné à créer des chocs de conscience.